AMI -- L’Assemblée nationale a consacré sa séance plénière d’hier jeudi soir, présidée par M. Mohamed Vih El Baraka Etah, vice-président de l’Assemblée, à la réponse du ministre de la Santé, M. Abdallahi Ould Wedih aux questions des députés, Mme Kadyata Malick Diallo et M. Sid’Ahmed Mohamed El Hassen portant sur l’évaluation du système de santé en Mauritanie, l’amélioration de la disponibilité des équipements sanitaires et le rapprochement des services de santé des citoyens, la qualité des médicaments, le profit des assurés des caisses d’assurance et l’infertilité.

Dans sa réponse, le ministre a précisé que la réforme du secteur figurait parmi les priorités du président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani visant à mettre en place un véritable système de santé capable de répondre aux besoins des citoyens et de relever les défis structurels qui se posent.

Il a souligné que le gouvernement a élaboré, à cet effet, un plan de réforme multidimensionnel axé, entre autres, sur le développement des infrastructures sanitaires, le renforcement de leurs plateformes techniques, la généralisation de l’assurance maladie, la mise en place d’un système d’approvisionnement sûr et efficace en médicaments, ainsi que le doublement des salaires et des primes et le lancement d’un plan de formation continue.

M. Abdallahi Ould Wedih a, ensuite, passé en revue les réalisations accomplies ces dernières années dans le domaine des infrastructures sanitaires, notamment la construction de dizaines d’établissements de santé de base dans différentes wilayas du pays, soulignant que le secteur travaille actuellement à l’achèvement de plusieurs projets stratégiques, dont notamment l’agrandissement d’hôpitaux et la construction de nouveaux, la construction de nouveaux locaux pour l’Institut national de recherche en santé publique, du centre national de transfusion sanguine à Nouakchott et du laboratoire national de contrôle de la qualité des médicaments, ainsi que la reconstruction et l’équipement de 22 centres de santé et 80 points de santé dans les wilayas.

Le ministre a également révélé que le département travaille sur le lancement des travaux de nouveaux projets, citant, à titre d’exemple, l’hôpital universitaire Selman ben Abdel Aziz, la rénovation et la réhabilitation des hôpitaux Cheikh Zayed et de l’Amitié et le centre national de cardiologie, la création d’un centre national de santé mentale et de lutte contre la toxicomanie, l’accord de principe pour la construction et l’équipement d’un hôpital national pour la mère et l’enfant, et la construction de centres régionaux rattachés au centre national de transfusion sanguine à Nema, Kaédi, Atar et Nouadhibou.

Il a affirmé que le ministère continuera, au cours du second semestre de cette année, à mettre en œuvre toutes les activités prioritaires définies dans la feuille de route nationale, à travers le renforcement de la formation, en fournissant des médicaments et des examens médicaux, en élargissant les campagnes de sensibilisation et en activant les mécanismes de travail communautaire, afin d’atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2029.

Le ministre a assuré que le département élabore actuellement, et pour la première fois dans l’histoire du pays, une loi nationale sur les hôpitaux qui jette les bases d’une réforme structurelle globale des établissements hospitaliers, précisant que cette loi repose sur la réforme du système des ressources humaines, le renforcement de la gouvernance réglementaire et fonctionnelle des hôpitaux, la modernisation de leurs modes de financement et l’amélioration de la gouvernance des infrastructures, des équipements médicaux et des services de maintenance.

Il a fait remarquer que cette loi vise à permettre aux établissements hospitaliers de remplir convenablement leurs missions, en garantissant des services de santé de qualité et accessibles à tous.

M. Abdallahi Ould Wedih a déclaré que pour relever le défi de l’infertilité, le secteur s’efforce d’améliorer les services de traitement en menant une enquête nationale pour recueillir des données sur ce phénomène, en élaborant un plan national à la lumière des données réelles sur la situation nationale, la création d’une unité médicale intégrée pour le traitement de l’infertilité et la prise en charge médicale dans l’un des hôpitaux centraux de Nouakchott, l’introduction d’un volet sur la prise en charge de l’infertilité dans le programme national de santé reproductive, et le soutien à l’initiative de la Première Dame, Dr. Mariem Mohamed Fadel Dah, qui a récemment lancé une campagne nationale de sensibilisation à l’infertilité et sous son haut patronage, la création d’un observatoire de la maternité sans risque au cours de l’année en cours, entre autres.

Le ministre a enfin noté qu’une étude est actuellement en cours pour évaluer l’expérience de la CNAM et CNASS, à la lumière de laquelle les mesures nécessaires seront prises en fonction des besoins sanitaires des citoyens.