05-08-2025 11:10 - Le Mali annonce la libération de quatre Marocains enlevés au Sahel en janvier

Jeune Afrique -- Les quatre otages transportaient des équipements destinés à la Société nigérienne d’électricité. Le gouvernement malien affirme qu’ils étaient aux mains de l’État islamique dans la province du Sahel.
Quatre chauffeurs routiers marocains enlevés au Sahel par le groupe État islamique le 18 janvier « ont été libérés sains et saufs » ce 3 août, a annoncé le gouvernement malien dans un communiqué lu à la télévision nationale le lendemain.
Les quatre hommes, « enlevés au nord-est du Burkina Faso, près de la frontière avec le Niger », sont apparus à la télévision nationale, filmés lors d’une rencontre avec le chef de la junte, le président Assimi Goïta. « Ils étaient entre les mains du groupe terroriste l’État islamique dans la province du Sahel », précise le communiqué du gouvernement.
Des groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique sont actifs depuis une dizaine d’années au Niger, au Burkina Faso et au Mali, trois pays dirigés par des régimes militaires issus de coups d’État perpétrés entre 2020 et 2023.
« Cette libération a été couronnée de succès grâce à la coordination des efforts entre l’Agence nationale de la sécurité d’État du Mali et la Direction générale d’études et de documentation du Maroc », précise le gouvernement malien.
Sans escorte
L’armée nigérienne avait annoncé fin janvier avoir retrouvé dans l’ouest du pays quatre camions utilisés par les chauffeurs marocains, dans la zone de Téra, lieu d’attaques jihadistes meurtrières et régulières.
Le convoi transportait des équipements destinés à la Société nigérienne d’électricité (Nigelec, publique) et circulait « sans escorte » de sécurité, selon l’armée nigérienne.
Kidnappings en série
Plusieurs observateurs estiment que l’État islamique au Sahel (EIS) serait probablement derrière les récents kidnappings qui ont eu lieu dans la région.
Une ressortissante suisse de 67 ans a été enlevée en avril à Agadez dans le nord du Niger. Dans la même ville, une Autrichienne, Eva Gretzmacher, a été kidnappée à son domicile en janvier.
Un ressortissant espagnol avait été enlevé à la frontière algéro-malienne par une bande armée en janvier, puis libéré au bout de quelques jours.
(Avec AFP)