07-08-2025 09:54 - Mauritanie: la capitale Nouakchott connait une pénurie d'eau qui se vend à prix d'or

Mauritanie: la capitale Nouakchott connait une pénurie d'eau qui se vend à prix d'or

RFI AFRIQUE - La capitale mauritanienne, Nouakchott, manque d’eau potable. Les habitants n’ont d’autre choix que de s’approvisionner auprès de charrettes tirées par des ânes ou de camions-citernes qui parcourent occasionnellement les quartiers. Mais l’eau se vend à des prix devenus exorbitants.

En Mauritanie, à Bassara, quartier précaire de Nouakchott, les habitants comme Souleymane père de famille attendent pendant des heures devant les rares camions-citernes, venus alimenter la zone en eau potable.

« Aujourd'hui, pour accéder à l’eau potable, il faut faire la queue pendant plusieurs heures pour avoir quelques litres d’eau. Nous voyons des attroupements dans les fontaines où des populations se mettent en rang pour ne trouver qu’un seul seau d’eau ou un jerricane. Donc c’est un problème pour avoir de l’eau à Nouakchott dans ces moments. Il est très difficile de se réveiller le matin sans avoir une bouteille d’eau pour se laver le visage ».

Dans d’autres quartiers, les femmes, munies de seaux et de bidons, attendent désespérément l’arrivée des citernes. La pénurie dure depuis trois semaines. L’angoisse grandit dans les familles comme celle de Fatima, la cinquantaine.

« Nous vivons un calvaire, nous ne trouvons même pas de mots pour qualifier cette situation. Il nous arrive de rester éveillé jusqu’aux environs de 3h, 4h du matin pour surveiller nos robinets en vain. À chaque fois qu’une famille trouve de l’eau, tous les voisins accourent avec des bidons, des baignoires, des seaux et avec même des barils à la recherche de l’eau ».

Avec l’arrivée de l’été, l'eau est de plus en plus rare et les prix flambent. Le baril de 1 000 litres est passé de 40 à 150 ouguiyas, soit de 85 centimes à 3 euros, rendant l’eau encore moins accessible pour les plus démunis.

Avec notre correspondant à Nouakchott,

Oumar El-Hadj Thiam





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Source : RFI Afrique
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Commentaires (2)

  • clean clean (H) 07/08/2025 13:03 X

    Nul besoin de nous réciter les deux sources d’approvisionnement en eau de Nouakchott. Même les enfants du primaire les connaissent. Ressasser ces évidences, c’est insulter l’… Voir plus clean clean (H)06/08/2025 22:48 X Crise de l’eau : un gouvernement absent, un mépris flagrant du service public Il est totalement faux – et profondément malhonnête – de prétendre que des mesures ont été prises pour faire face à la crise de l’eau. Le gouvernement, en particulier le ministère en charge de l’hydraulique, s’est illustré par son inertie et son silence assourdissant, alors même que des milliers de citoyens peinent chaque jour à accéder à l’eau potable. Aucune action concrète, aucun dispositif d’urgence, aucun effort visible n’a été déployé pour soulager les populations, si ce n’est les bornes-fontaines déjà connues, vétustes et dramatiquement insuffisantes. Cette absence de réactivité est d’autant plus choquante qu’elle révèle un mépris évident pour les souffrances réelles du peuple. Pire encore, plutôt que d’assumer ses responsabilités, le ministère préfère recourir au mensonge, à la dissimulation et à la manipulation médiatique pour sauver la face et préserver les privilèges de certains hauts responsables. Dans un pays où les besoins les plus élémentaires ne sont pas garantis, continuer à maquiller la vérité est non seulement indécent, mais criminel. Ce n’est pas seulement une crise de l’eau que nous vivons. C’est une crise de conscience, une faillite de l’État face à son devoir le plus fondamental : assurer l’accès à l’eau, un droit humain non négociable.

  • clean clean (H) 07/08/2025 13:00 X

    Un communiqué tardif et trompeur Après un long silence, les autorités publient enfin un communiqué. Mais au lieu d’apporter des éclaircissements sincères, ce texte est marqué par des approximations, des omissions, et une volonté évidente de manipulation. Je tiens à démentir plusieurs affirmations contenues dans ce communiqué. Contrairement à ce qui est avancé, la crise de l’eau ne date pas de quelques jours. Cela fait plusieurs semaines, voire plusieurs mois, que certains quartiers sont privés d’eau courante, parfois pendant deux à trois mois d’affilée. Par ailleurs, le communiqué évoque des objectifs de production d’eau, mais sans jamais les comparer à la situation actuelle. Cela empêche toute évaluation claire de l’évolution réelle ou de l’écart à combler. Enfin, si le communiqué se veut rassurant, il élude des faits essentiels et ne répond pas aux attentes des citoyens, qui vivent cette crise au quotidien, dans des conditions de plus en plus difficiles.