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22-02-2025

16:00

RD Congo : le Conseil de sécurité de l'ONU condamne le Rwanda et le M23

France24 - Pour la première fois, le Conseil de sécurité de l'ONU a directement condamné, vendredi 21 février, le Rwanda pour son soutien au M23, qui continue son avancée dans l'est de la République démocratique du Congo, face à une armée congolaise en déroute.

La résolution adoptée à l'unanimité "condamne fermement l'offensive et l'avancée en cours du M23 au Nord-Kivu et au Sud-Kivu avec le soutien des forces de défense rwandaises", dont 4 000 soldats appuient le M23, selon des experts de l'ONU.

Elle réclame également le retrait du M23 des territoires, dont il a pris le contrôle, notamment Goma et Bukavu, et appelle les forces armées rwandaises à "cesser leur soutien au M23 et à immédiatement se retirer du territoire de la RDC, sans préconditions".

Le Conseil s'était jusqu'à présent contenté de dénoncer les violations de l'intégrité territoriale de la RDC, sans nommer le Rwanda.

Mais de plus en plus de ses membres dénonçaient publiquement Kigali, à l'exception des membres africains du Conseil qui ont finalement soutenu la résolution.

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a ainsi appelé, vendredi, à un "cessez-le-feu immédiat" lors d'un appel téléphonique avec le président kenyan William Ruto.

Des "affrontements quasi-quotidiens"

Après s'être emparé fin janvier de la grande ville de Goma, le M23, qui a repris les armes en 2021 dans l'est de la République démocratique du Congo – région en proie à des conflits depuis trois décennies – a pris dimanche Bukavu sans rencontrer de fortes résistances.

Le groupe armé continue sa progression dans plusieurs directions.

Des "affrontements quasi-quotidiens" ont opposé ces derniers jours M23 et Wazalendo à Masisi, localité à quelque 80 km au nord-ouest de Goma, indiquait Médecins sans frontières (MSF) jeudi.

Même scénario ailleurs depuis la chute de Bukavu : les forces armées congolaises (FARDC) et miliciens alliés refluent sans réellement résister, se livrant au passage à des exactions et pillages.

Le conflit a poussé en deux semaines quelque 42 000 personnes, en majorité des femmes et des enfants, à trouver refuge au Burundi voisin, a indiqué, vendredi, le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), soulignant un afflux "inédit depuis vingt-cinq ans".

Environ 15 000 personnes ont en outre fui depuis janvier vers d'autres pays frontaliers, dont plus de 13 000 en Ouganda, selon l'agence onusienne.

Avec AFP





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