Shems Maarif -- Une manifestation s’est tenue ce vendredi matin à Nouadhibou devant le siège de la wilaya, où plusieurs militants et proches d’Ali Bekkar ont exprimé leur indignation face à l’emprisonnement du militant écologiste, actuellement détenu dans le cadre d’une enquête en cours.

Les protestataires ont scandé des slogans appelant à sa libération immédiate et à une meilleure protection des ressources halieutiques nationales. Pour eux, l’arrestation d’Ali Bekkar est perçue comme une tentative d’intimidation visant à faire taire ceux qui dénoncent les abus dans le secteur de la pêche.

« Mon fils est victime d’une injustice. Il a été arrêté arbitrairement », a déclaré sa mère, Imrane Mint El Ghadhi, appelant le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani à intervenir pour sa libération.

Même son de cloche du côté de son épouse, Mantou Edkheil, qui estime que son mari « a simplement mis en lumière des pratiques illégales dans le domaine de la pêche ». Elle dénonce un système qui, selon elle, « protège ceux qui pillent la mer et sanctionne ceux qui défendent l’intérêt général ».

Présent sur les lieux, le vice-président du Conseil régional, Cheikh Maelainine Sidi Heba, a qualifié la manifestation de « pacifique », soulignant qu’elle visait à dénoncer « l’injustice et l’humiliation » subies par le militant. Il a par ailleurs regretté que les autorités aient interdit aux manifestants de se rassembler devant le Palais de justice, les contraignant à se regrouper à l’ombre d’un arbre, en périphérie.

Ce nouvel épisode ravive les débats sur la liberté d’expression , notamment pour les défenseurs de l’environnement engagés contre la surexploitation des ressources naturelles.