Monsieur le député, personne n'évoque la mise en scène politique ni le phénomène de fin de mandat. Les personnes actuellement au pouvoir sont conscientes que leur autorité s'achèvera avec celle du président Ghazouani. Elles cherchent à conserver leurs positions jusqu'à ce que le président sorte de cette léthargie qui le caractérise depuis toujours - il n'a jamais pris les devants mais réagit uniquement après l'intervention de ceux qui souhaitent un changement.

Vous avez été témoin de la chute du régime d'Aziz, que certains présentaient comme l'unique artisan de la Mauritanie moderne. Souvenez-vous des propos de l'ancien ministre des Finances, aujourd'hui Premier ministre - ses déclarations sur Aziz sont identiques à celles qu'on entend maintenant concernant Ghazouani. Vous avez raison de dénoncer cette situation dès maintenant plutôt que d'attendre. La théâtralisation ne fait que commencer avec la fin de Ghazouani, j’ai honte et j’ai peur de la fin de ces derniers dans des cages en fer, ils ont fait trop de mal et continuent a faire comme si rien n’était grave et seul la présence de Biram dérange.

Alors que le Premier ministre se félicite publiquement du « retour de l’eau » à Nouakchott, la vérité est toute autre : dans la plupart des quartiers, les robinets restent désespérément secs. Les habitants, exaspérés, font la queue pendant des heures ou paient des sommes exorbitantes à des revendeurs pour obtenir quelques litres. Ce décalage criant entre la communication gouvernementale et la réalité vécue sur le terrain illustre une fois de plus la déconnexion totale des autorités face aux souffrances quotidiennes de la population. Les beaux discours ne remplissent pas les citernes, et à Nouakchott, l’eau manque toujours.