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01-08-2025

15:16

Une santé pour tous, enfin à notre portée !

Il y a encore quelques années, se soigner en Mauritanie relevait parfois du parcours du combattant. Trop de citoyens devaient choisir entre la douleur et la dette, entre un voyage à Nouakchott ou l’acceptation silencieuse de la maladie, surtout, pour la quasi totalité des habitants des wilayas de l’intérieur et ceux des zones rurales et contrées lointaines en particulier.

Mais depuis 2019, un mouvement profond transforme peu à peu cette réalité. Sous l’impulsion du Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, appuyée par une volonté politique forte et des réformes audacieuses, le système de santé mauritanien prend une nouvelle dimension : plus humain, plus proche, plus juste.

Aujourd’hui, la santé ne se promet plus, elle se construit.

La promesse tenue d’une couverture santé solidaire

C’est sans doute l’un des gestes les plus puissants de ces dernières années : étendre la couverture sanitaire à ceux qui en avaient le plus besoin. Depuis 2019, plus de 100 000 familles vulnérables – veuves, étudiants, personnes en situation de handicap, travailleurs précaires – et parents directs des assurés ont été intégrés dans le système d’assurance santé publique. Une avancée majeure, traduite par une progression de 147 % du taux de couverture en moins de cinq ans.

Et ce n’est qu’un début : l’État s’est fixé un objectif clair pour 2030 – la généralisation de la couverture santé à tous les citoyens. Autrement dit, faire de la santé un droit inconditionnel, et non un privilège réservé à quelques-uns.

Une bonne gouvernance : gestion efficace, équitable et efficiente

La réalisation d’une « couverture santé universelle » à travers une offre de services essentiels de santé de qualité garantissant à tous les individus ou groupes sociaux , de pouvoir trouver dans le système de santé une réponse, à temps et à coût abordable, à leurs besoins aussi bien individuels que collectifs, a également constitué une priorité pour les pouvoirs publics.

Longtemps, les infrastructures sanitaires étaient concentrées dans la capitale. Aujourd’hui, c’est tout le territoire qui se réveille. Des centres hospitaliers régionaux sortent de terre, des blocs opératoires se modernisent, des unités de dialyse s’équipent, et les distances autrefois synonymes de renoncement se raccourcissent.

À Sélibaby, un hôpital flambant neuf de 150 lits accueille désormais les patients avec dignité. À Kiffa, le centre régional de transfusion sanguine dessert plusieurs wilayas. À Atar, un nouveau centre hospitalier de 150 lits renforce la capacité de prise en charge dans l’Adrar. Bientôt, Aioun, Aleg et Tidjikja auront, elles aussi, des hôpitaux modernes. Et dans les zones les plus reculées, 48 nouveaux centres de santé sont en cours de construction pour rapprocher les soins de chaque citoyen.

À Nouakchott, la transformation est également visible : 12 centres de santé ont été construits, cinq autres convertis à de plus grandes capacités, et le Centre Hospitalier National est en pleine extension. Un nouvel hôpital universitaire, aux normes internationales, verra le jour sous le nom de Centre Selman Ben Abdel Aziz.

Ces réalisations ne sont que quelques exemples d’un effort national plus vaste. Tous les chefs-lieux de wilayas disposent déjà d’hôpitaux, qui seront progressivement modernisés ou dotés de nouvelles structures plus performantes, à l’image des trois capitales régionales citées plus haut.

La santé d’urgence devient réalité

En matière de santé, chaque minute compte. C’est pourquoi la Mauritanie s’est dotée d’un véritable système national de médecine d’urgence. En 2019, seules 70 ambulances sillonnaient le pays. Aujourd’hui, plus de 260 véhicules équipés répondent aux appels d’urgence. Et ce chiffre va encore grimper avec l’arrivée de 90 nouvelles ambulances et trois hôpitaux mobiles d’intervention rapide.

À Nouakchott, neuf unités mobiles d’intervention couvrent désormais la capitale, tandis que 22 postes d’assistance médicale d’urgence sont installés le long des grands axes routiers, pour intervenir rapidement lors d’accidents ou de complications médicales en déplacement.

Une révolution silencieuse dans la qualité des soins

Derrière les murs rénovés, la modernisation de la santé se joue aussi dans les pratiques. Les soins sont devenus gratuits pour les pathologies les plus lourdes : cancer, insuffisance rénale, maladies cardiaques, VIH/sida, tuberculose, paludisme. Les femmes enceintes bénéficient désormais d’un forfait symbolique pour leur suivi médical, et l’accès aux urgences est gratuit.

Pour la première fois, des greffes de rein sont réalisées en Mauritanie. Et pour les bénéficiaires, le coût est nul : médicaments immunosuppresseurs fournis gratuitement, suivi médical assuré, même pour ceux opérés à l’étranger.

Médicaments: sécurité, transparence et accessibilité

Garantir un médicament de qualité, sûr et accessible est un combat essentiel. Le ministère de la Santé a ainsi lancé une réforme ambitieuse de la chaîne du médicament. Parmi les mesures fortes:

• L’obligation de certificat d’origine pour chaque médicament importé,

• La traçabilité numérique des produits, avec numéro de série vérifiable par le citoyen,

• L’amélioration du stockage (conteneurs réfrigérés) et du transport sécurisé,

• L’élaboration d’une nouvelle stratégie pour la qualité, la lutte contre la contrefaçon, et le renforcement des inspections.

Un nouveau laboratoire national de contrôle est en construction, de même qu’un plan pour lancer la production pharmaceutique locale, afin de réduire la dépendance aux importations.

Une vision à long terme : investir dans les ressources humaines et les idées

Réformer le système de santé, c’est aussi former les professionnels et gouverner avec rigueur. C’est pourquoi un vaste programme de formation continue des agents de santé est en cours. Les effectifs ont augmenté de 25 % depuis 2019, les salaires ont été doublés, et une stratégie nationale de redistribution équitable du personnel médical est Initiée.

Parallèlement, une autorité de régulation va voir le jour, chargée de veiller à la qualité, à l’éthique et à l’efficacité des soins. Un programme national d’éradication du paludisme sera lancé, et les services du Fonds national de solidarité santé seront étendus à toutes les wilayas d’ici 2026.

Une santé publique digne des Mauritaniens

Ces transformations ne sont pas que des chantiers ou des chiffres. Elles traduisent une volonté : celle de replacer le citoyen au cœur du système de santé, de lui rendre sa dignité, et de faire de la santé un pilier de la justice sociale.

Comme l’a affirmé récemment la Première Dame lors du lancement de l’Observatoire national pour la maternité sans risque : « Chaque femme a le droit d’accoucher dans des conditions dignes, chaque enfant a le droit de vivre, chaque malade a le droit d’espérer. »

Et maintenant ?

Le chemin est encore long. Mais une chose est sûre : la Mauritanie a changé de cap. Les progrès sont visibles, concrets, porteurs d’espoir. Et ils montrent qu’avec vision, engagement et travail, la santé pour tous n’est plus une utopie, mais une réalité qui avance.

À vous, citoyens, de vous approprier ces avancées. À vous d’exiger, de participer, d’utiliser de manière rationnelle les services mis à disposition.

Parce que la santé, c’est aussi la fierté d’un peuple qui prend soin de lui-même.

Ahmed Ould Ahmed Tolba







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