23-08-2025 09:12 - Mauritanie : la discrimination dans les nominations de la justice avance à grands pas

Mauritanie : la discrimination dans les nominations de la justice avance à grands pas

Kassataya -- La Mauritanie compte en 2025 plus de 60 juges dont un seul est négro-africain et 30 tribunaux régionaux dirigés tous par la communauté dominante. Cette discrimination dans la nomination des juges, procureurs et magistrats et greffiers devient alarmant après six années de gouvernance de Ould Ghazouani.

Cette avancée de la discrimination au niveau de la justice est un prolongement de ce qui se passe dans l’armée et les forces de sécurité de la Mauritanie. Cette nomination monocolore notamment des juges, magistrats, procureurs et greffiers, engagée par le président Ould Ghazouani en 2019 a atteint sa vitesse de croisière en 2025.

Plus de 60 juges sont actuellement en service et un seul est issu de la communauté négro-africaine. Parmi les 300 magistrats actuellement aucun n’est issu des deux composantes nationales négro-africaine et harratine.

Les observateurs ne sont dupes que toutes les affaires d’Etat sur l’assassinat du militant des droits de l’homme Chouvi Cheine et du citoyen Diop Oumar dans un commissariat de police à Nouakchott et celui de Mohamed Lemine à Boghé et l’assassinat de quatre jeunes manifestants à Kaédi après la réélection de Ould Ghazouani en 2024, illustrent bien une justice monocolore au service de l’exécutif.

L’existence de 30 tribunaux régionaux dirigés tous par la même communauté sur fond de cours criminelles monocolores, parachève ainsi une justice au service des tribus perpétuant ainsi l’esclavage en Mauritanie dans le silence avec la complicité de la communauté internationale fermant les yeux sur le l’Etat raciste.

Cherif Kane



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Commentaires (6)

  • Marrakech (F) 25/08/2025 13:00 X

    Terrains accordés par le Président de la République aux avocats : Scandale en perspective ? Son excellence, M. le président de la République, Mohamed OULD CHEIKH GAZHOUANI, avait accordé à l’ensemble des avocats, le droit d’avoir une parcelle de terrain à Nouakchott, comme il l’avait fait pour d’autres professions. Cette promesse présidentielle s’est concrétisée par l’octroi dans un premier temps d’une centaine de parcelles de terrain qui ont été attribuées, distribuées et remises selon un tirage au sort. Le reste, c’est-à-dire plus de 200 autres parcelles, est en attente d’être attribué par les autorités compétentes et en principe attribué et distribué selon le même principe que le premier lot. Or, selon certaines informations, les autorités compétentes ont accordé au moins la moitié voire la totalité des parcelles restantes, c’est-à-dire le 2ème lot de 200 parcelles. Aujourd’hui, plus aucune information ne filtre concernant ce droit acquis pour les ayant droits, le batônnier et son conseil sont aux abonnés absents. Selon certaines rumeurs, ce 2ème lot aurait été accordé et distribué « sous le boubou » à une partie des avocats sans en informer les autres. Si cette information est confirmée, cela constituerait un scandale sans précédent au sein de l’ordre des avocats de Mauritanie. Ce qui est sûr, c’est que les avocats sont déterminés à défendre leurs droits et à connaitre la vérité. Affaire à suivre …

  • Hartaniya Firilile (H) 23/08/2025 15:12 X

    En Mauritanie, alors que l'Afrique célébrait la fin de l'apartheid et la reconnaissance des droits des personnes noires, un phénomène inquiétant d'exclusion systématique s'est développé, particulièrement dans le système judiciaire - censé être le dernier rempart d'équité pour tous les citoyens mauritaniens. Une visite aux tribunaux révèle un déséquilibre frappant : parmi les centaines de personnes jugées pa jopur, on ne trouve pratiquement aucun Beydane (Maure blanc) parce que libéré depuis les commissariats. Les personnes condamnées à l'emprisonnement sont presque exclusivement noires. Le spectacle troublant de juges maures blancs condamnant systématiquement des personnes noires à la prison témoigne d'une absence de représentation de la communauté noire dans l'appareil judiciaire.

  • Hartaniya Firilile (H) 23/08/2025 15:11 X

    Cette situation s'inscrit dans une stratégie d'exclusion orchestrée par les autorités militaires qui, après leurs coups d'État, gouvernent en marginalisant les populations noires dans tous les secteurs. Qu'ils soient Harratines, Négro-africains ou forgerons, les Noirs sont écartés des postes à responsabilité, tandis que les positions d'influence sont réservées aux tribus maures. Ce système, comparable à un "apartheid mauritanien", est bien établi et opérationnel. Cependant, les Beydanes devraient prendre conscience que cette situation approche d'un point critique, sans que les populations noires puissent nécessairement intervenir pour éviter les conséquences.

  • Hartaniya Firilile (H) 23/08/2025 15:10 X

    Cette situation a débuté suite aux événements de 1989 et résulte des facteurs qui ont instauré ce système avec l'approbation des militaires, auteurs récurrents de coups d'État. Chaque prise de pouvoir par la force s'est montrée plus sévère envers les Mauritaniens noirs et toute personne noire instruite ou occupant un poste dans l'administration, la fonction publique, incluant les forces de sécurité (armée, gendarmerie, police, douanes). Ce phénomène s'observe également dans les secteurs de l'environnement et de l'enseignement supérieur, où les postes à responsabilité sont monopolisés par une seule communauté, excluant les autres populations noires du pays.

  • Hartaniya Firilile (H) 23/08/2025 15:09 X

    Cette situation se reproduit dans tous les secteurs commerciaux. Dans ce domaine, aucune personne noire n'est présente comme importateur ou exportateur, que ce soit au port de Nouakchott ou celui de Nouadhibou. Le même phénomène s'observe dans la création d'entreprises, dans le secteur médical et pharmaceutique. Il semble y avoir une volonté d'écarter les personnes noires de tous les secteurs d'activité, indépendamment de leurs compétences ou qualifications. Par exemple, un cadre noir peut être mis à la retraite uniquement pour libérer son poste au profit d'une personne maure d'une certaine tribu. Les exemples de cette discrimination sont si nombreux qu'il devient difficile de tous les énumérer.

  • Hartaniya Firilile (H) 23/08/2025 15:08 X

    Monsieur Kane, la communauté internationale est parfaitement informée de la situation des populations noires, et je considère qu'elle devrait imposer des sanctions similaires à celles appliquées autrefois à l'Afrique du Sud. Le remplacement systématique des cadres noirs s'effectue par des personnes sans formation ni compétences réelles, mais munies de faux diplômes. La situation actuelle du pays est alarmante : rien de sérieux n'est entrepris, tout semble falsifié, mal exécuté. Les fonds publics sont détournés selon des logiques tribales et claniques. Nous sommes incapables d'assurer la propreté de notre capitale, et le pire reste à venir. Des conflits internes éclateront probablement, et la justice divine s'exercera. Si l'Afrique a mis fin à l'apartheid, la Mauritanie représente aujourd'hui une nouvelle version de l'Afrique du Sud au cœur du Sahara.